Politique environnementale au sein de notre organisation

Introduction

 

Nul ne peut plus ignorer aujourd’hui l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement de la planète.

Sans un contrôle drastique de nos émissions de gaz à effet de serre et de toutes nos autres sources de pollution, c’est tout l’équilibre de la Terre qui sera gravement compromis. Chaque entreprise, qu’elle soit industrielle ou de service, peut agir à son niveau pour minimiser les effets néfastes de ses activités sur l’avenir de notre planète ; si tant est que la direction le souhaite.

S’engager dans une politique environnementale, c’est adopter au sein de son entreprise de nouvelles règles qui permettront de réduire son impact sur l’environnement.

Cet investissement pour l’avenir, choisi par l’entreprise, permet également de répondre aux pressions liées aux problèmes d’environnement émanant de diverses sources : les donneurs d’ordres et les clients, les collectivités, les consommateurs de plus en plus exigeants sur cette question, les investisseurs, les assureurs et les salariés eux-mêmes.

Mener une telle démarche permettra donc à notre entreprise, non seulement de maîtriser ses coûts et de respecter les contraintes réglementaires, mais aussi d’améliorer son image et de motiver l’ensemble du personnel autour d’un projet fédérateur.

À travers ce document, notre objectif est de poursuivre cette démarche, cette volonté d’agir à notre niveau, à travers 9 étapes à suivre pour adopter les bonnes pratiques managériales.

 

 

 

 

 

Dresser un état des lieux

 

 

Avant toute chose, il convient pour se lancer dans une démarche environnementale de mesurer réellement l’enjeu, et de faire le point sur notre niveau de responsabilité.

 

1ére étape : faire preuve d’une réelle motivation

 

Que nous nous engagions par conviction personnelle, parce que la réglementation nous y contraint ou parce que la mise en place d’une politique environnementale constitue une réelle opportunité pour notre entreprise, l’essentiel est que nous comprenions qu’il n’est plus temps de jouer avec les règles de fonctionnement de notre écosystème. La politique que nous allons mener implique de profonds changements à tous les niveaux de notre structure. Elle exige une très grande motivation de la part de chacun. Et d’abord de la vôtre : si nous n’y croyons pas, personne ne nous suivra !

 

2e étape : analyser l’impact de notre entreprise

 

Avant de définir précisément une stratégie, il convient d’abord de faire le point :

établir un diagnostic : il nous permettra de mesurer l’impact de notre activité sur l’environnement (sols, eau, air, bruit, déchets…) ;

déterminer les exigences légales qui s’appliquent à notre structure ;

identifier les mesures à prendre pour répondre aux 3 objectifs suivants :

- réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols, en agissant sur la production, les déplacements, l’hygiène et les rejets divers ;

- gérer et valoriser les déchets (industriels, banals et spéciaux) ;

- maîtriser les consommations d’eau et d’énergie.

 

Lancer les actions

 

 

Nous avons accompli une partie du chemin : nous sommes conscients du vaste chantier qui s’offre à nous, nous devons maintenant définir précisément les actions qui devront être mises en œuvre pour faire de notre société un acteur responsable de l’avenir de notre planète. Pour ce faire, il nous faut mobiliser l’ensemble de nos équipes autour de notre démarche, et intégrer celle-ci dans notre politique managériale.

 

3e étape : constituer un groupe de travail motivé

 

L’élaboration du système de management environnemental devra être confiée à un groupe de travail auquel participera le responsable qualité de l’entreprise, le cas échéant. S’y joindront des membres de la direction et du personnel ayant manifesté leur intérêt sur le sujet. Ils pourront être assistés d’un cabinet ou consultant conseil spécialisé si nous le jugeons utile.

 

4e étape : formaliser un programme environnemental

 

L’analyse environnementale de notre entreprise étant effectuée, le groupe de travail doit maintenant déterminer le programme environnemental.

Celui-ci précisera les actions à entreprendre et leur calendrier.

Pour être applicable, ce programme devra décrire précisément :

- les objectifs à atteindre, en déterminant des indicateurs de performance et des tableaux de bord de suivi ;

- les mesures prises pour atteindre ces objectifs ;

- les personnes concernées et les moyens mis à leur disposition ;

- les échéances prévues pour la mise en œuvre du programme.

 

5e étape : sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’entreprise

 

Chaque salarié doit être porté par l’envie de faire mieux, et conscient de ses responsabilités. Beaucoup auront sans doute du mal à croire qu’il est possible de concilier éthique et rentabilité. Pourtant, chacun devra se plier aux nouvelles règles mises en place pour que notre démarche soit couronnée de succès.

Pour que nos salariés nous suivent, nous devons donc faire preuve de pédagogie.

 

Prenons le temps d’entendre les objections, les réticences, les inquiétudes. Apportons-y des réponses claires. Non seulement il nous faudra faire un gros travail d’information sur les problèmes sociaux et environnementaux, mais surtout mettre en avant l’intérêt économique de notre politique environnementale.

 

Axons notre discours autour de deux points principaux :

• la présentation des risques (sociaux, économiques, écologiques, réglementaires, d’image…) que notre démarche permettra de prévenir ;

• la mise en avant des opportunités engendrées (économies de ressources, amélioration de l’image de marque, nouveaux marchés, motivation des équipes…).

 

Cette sensibilisation de l’ensemble du personnel permettra ensuite à chacun de veiller à améliorer ses gestes au quotidien, et donc les performances environnementales globales de l’entreprise

 

6e étape : former les acteurs-clés

 

Les salariés dont la mission peut avoir un impact significatif sur l’environnement doivent recevoir une formation spécifique. Leurs méthodes de travail vont en effet être totalement remises en cause dans le cadre du plan environnemental.

N’oublionspas, lors de leur intégration, d’informer ou de former également les stagiaires, intérimaires ou sous-traitants amenés à travailler au sein de notre structure.

 

7e étape : instaurer de bonnes pratiques au bureau

 

Certes, les activités tertiaires sont moins polluantes que l’industrie. Pourtant, les cols blancs eux aussi participent à la pollution de la planète. Il convient donc de les associer à la politique environnementale en cours, en leur proposant quelques règles facilement applicables.

 

Acheter malin

Au bureau, l’idéal est d’opter pour des matériaux naturels recyclables, comme le bois indigène, le métal et le carton. Quand cela nous est possible, évitons les articles et produits en plastique, en PVC, plus difficiles à recycler, et les meubles en fibres de bois agglomérées dont les colles sont nuisibles pour l’environnement et la santé. Pour l’équipement de nos sanitaires, penser aux chasses d’eau 3/6 litres, qui permettent, sur une année, une sérieuse économie d’eau.

 

Penser au recyclé

Malgré le développement de l’informatique et la banalisation des courriers électroniques, la consommation de papier ne cesse d’augmenter dans les entreprises. Pour lutter contre la déforestation et le gaspillage d’énergie, respectons trois mots d’ordre : privilégions le papier recyclé qui ne pose plus aucun problème ni dans les photocopieuses, ni dans les imprimantes ; réduisons notre consommation de papier en incitant chacun à utiliser le côté vierge des documents périmés comme papier brouillon, à faire dès que possible des photocopies recto-verso, à corriger les textes à l’écran, et bien sûr à recourir tant que possible aux courriers électroniques ; récupérons et trions le papier et le carton pour faire du neuf avec du vieux : une tonne de papier usagé permet de fabriquer 900 kg de papier recyclé.

 

Chasser les énergivores

Tout salarié quittant son bureau pour un moment, doit penser à éteindre les lampes et les machines, y compris l’ordinateur : en fonction, il utilise 117 watts, en veille encore 95.

 

Nous pouvons équiper nos appareils de minuterie, et installer des détecteurs de mouvement pour l’éclairage.

Si nos bureaux ne sont pas munis de ces détecteurs, veillons simplement à ce que chacun éteigne les lumières, chaque fois et partout où elles ne sont pas indispensables. Grâce à ce petit réflexe, nous pourrons économiser jusqu’à 15 % de notre facture d’électricité.

 

Des régulateurs de température, thermostats et autres automates de gestion, nous permettront également de faire de précieuses économies de chauffage (baisser le thermostat d’un tout petit degré engendre une réduction de 8 à 10 % de la facture annuelle de chauffage). En hiver, pensons à fermer nos stores ou rideaux en fin de journée pour réduire les pertes de chaleur, et en été fermons-les la journée pour éviter la surchauffe.

 

Trier les déchets

Piles électriques, cartouches d’imprimantes et toners de photocopieurs n’ont pas droit de cité dans les corbeilles à papier. Ces déchets doivent être triés et transmis à des sociétés spécialisées dans leur recyclage.

 

 

Mesurer et progresser

 

 

8e étape : analyser les indicateurs

 

Afin de suivre les performances environnementales de notre structure, il est impératif d’analyser régulièrement les indicateurs déterminés en étape 4, d’enregistrer les résultats obtenus dans un tableau de bord, puis de vérifier que les objectifs fixés sont atteints.

 

Cette analyse permet de juger de l’efficacité du système, et des éventuelles modifications à mettre en œuvre pour l’améliorer. Elle doit impliquer la direction et les principaux acteurs du plan environnemental, et faire l’objet d’un compte-rendu précis.

 

9e étape : entretenir l’état d’esprit positif

 

Ce compte-rendu doit être un outil d’information diffusé auprès de l’ensemble du personnel. Il permet de communiquer régulièrement l’état d’avancement de la démarche, et surtout d’annoncer clairement les nouvelles actions qui devront être entreprises.

 

Pour compléter l’information des salariés et surtout entretenir leur motivation, un « Journal

Environnement » peut également être pertinent : à travers des interviews et témoignages notamment, il permet de valoriser les salariés impliqués, et incite les plus réticents à participer à l’effort collectif.

 

Tout doit être mis en œuvre afin que personne, dans notre entreprise n’ignore ou ne néglige le souci de performance environnementale. Quitte à intégrer ce nouveau critère dans les grilles d’évaluation de fin d’année.